Faucon Fantôme sortit du camp alors que le soleil ne faisait que pâlir l'horizon d'une timide couleur bleu pâle mélangé blanc. Son regard doré pailleté de noisette se posa sur le ciel. Il ne restait plus beaucoup au camp depuis qu'Etoile d'Aurore avait pris le pouvoir. Il ne l'appréciait guère depuis se jour là. Avant de passer l'entrée du camp, il lança un regard haineux vers la tanière de sa chef et sortit en coup de vent alors que les premiers chats s'éveillaient. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était qu'un chat l'observait depuis un coin d'ombre. Le matou brun tigré était énervé, cela se voyait aux mouvements saccadés de sa queue, depuis qu'il avait pensé à celle qui se croyait chef de son clan. Si il le pouvait, il ferait un coup d'état et renverserait celle qui n'était pas digne d'être à leur tête. Il émit un reniflement agacé et accéléra le pas.
Il ne mit pas longtemps à trouver l'endroit qu'il cherchait. La plage. Il avait eu le temps de traverser tous les territoires et le soleil avait bien avançait dans sa course et chauffait son pelage. Grand, robuste, avec une forte carrure, Faucon Fantôme ne donnait pas envie de s'approcher, surtout qu'il s'était transformait en boule de nerfs depuis que ses pensées s'étaient dirigeaient vers Etoile d'Aurore. Un lourd silence l'entourait, seulement accompagné par le chant timide des oiseaux et le bruit des rongeurs qui partaient chercher à manger. Le grand matou arriva sur la plage, ses pattes avant plongeant dans le sable fin. Il s'avança et observa l'inclinaison du soleil avant de se diriger vers, environ, le milieu de la plage. Il se laissa tomber au sol et ferma les yeux. Ses poils longs pouvaient être un handicapent lors de la saison chaude, mais lui s'en fichait. Les rayons du soleil atteignirent son pelage, commençant à le réchauffer. Forme sombre allongé sur le sable blanc, Faucon Fantôme ne vit pas la silhouette s'avançait avec méfiance.

La voix qui le sortit de ses pensées faillit le faire sursauter. Faillit. Il ouvrit les yeux, lentement et son regard se posa sur la guerrière rousse alors qu'elle lui disait d'un ton où perçait l'ironie.

- Faucon Fantôme ? Quelle surprise de te voir ici !

Toujours couché, le matou brun tigré redressa la tête et fixa la chatte aux yeux orange d'un air mauvais. Il n'aimait pas le ton que celle ci avait employé. En tout cas, elle avait bien fait de ce tenir à distance. Car il y avait courage et stupidité. Sa colère était suffisamment palpable dans l'atmosphère pour ne pas prendre le risque de s'approcher trop près. C'est d'un ton mordant que le matou répliqua :

- Qu'est ce que tu viens faire ici Flamme Sauvage ? Tu n'as rien d'autre de mieux à faire que de venir m'agacer ?!

Faucon Fantôme se redressa sur ses pattes, sa queue fouettant vivement l'air alentour. Son regard plus que mauvais assombrissait son regard doré. Il voulait être tranquille et voilà que cette enquiquineuse venait l'agacer. Un léger feulement lui échappa. Qu'elle soit de son camp ou pas, si elle le cherchait trop, il lui ferait ravaler sa langue ! L'air marin n'arrivait même pas à lui changer les idées. Lui qui était venu pour se détendre, voilà que cette sale jeunette venait l'embêter ! On ne pouvait donc être tranquille nul part ? Leurs terres n'étaient peut être pas assez grandes pour elle ? Il cracha. Il ne l'appréciait pas, pour lui, elle restait encore une étrangère qui pourrait les trahir à n'importe quel moment ! Il fit un pas en avant et cracha :

- Va t'en ! Tu ne fait que m'embêter, et je ne pense pas qu'attaquer un membre de ton Clan adoptif soit une bonne idée. Je t'aurais prévenu, alors ne me chauffe pas trop les oreilles !

Il lui lança un nouveau regard mauvais, fit un pas en avant pour lui faire comprendre que ce n'était pas des paroles en l'air et fit volte face, s'éloignant pour aller se percher sur la branche d'un arbre qui poussait proche de l'eau, sa queue fouettant toujours avec autant de vivacité l'air autour de lui.

Je crus le voir sursauter. C'est vrai que j'ai été un peu silencieuse. Il releva la tête et me regarda furieusement. Je crois qu'il n'avait pas apprécier la remarque. Je n'avais pas essayé d'être méchante, juste la mauvaise habitude de faire un humour, disons, bancal. Il répondit d'un ton acerbe :

- Qu'est ce que tu viens faire ici Flamme Sauvage ? Tu n'as rien d'autre de mieux à faire que de venir m'agacer ?!

Ce que je faisait ici ? Je ne le savais pas moi-même, mais c'est vrai que l'idée d'embêter légèrement un guerrier ne me déplaisait pas, même si ce n'était pas mon intention. Je détournai un peu le regard sur le côté avec une légère grimace, un peu honteuse de ne pas respecter la tranquillité du guerrier.
Il se redressa d'un coup et laissa échapper un feulement. Il était vraiment dans une rage folle. Quand il cracha, ma pseudo-bonne humeur retomba d'un coup. Il commençait à m'énerver. Il avança d'un pas et me dit en crachant :

- Va t'en ! Tu ne fait que m'embêter, et je ne pense pas qu'attaquer un membre de ton Clan adoptif soit une bonne idée. Je t'aurais prévenu, alors ne me chauffe pas trop les oreilles !

C'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. La colère montait en flèche et je sentis avec horreur quelques larmes vouloir sortir. Mais il était hors de question que je pleure parce qu'un guerrier incapable de se contrôler avait réveiller la fureur que j'essayais depuis plusieurs jours d'enterrer au plus profond de mon coeur. Je l'entendis se percher sur une branche. Je me retournais d'un coup en feulant, mon regard coléreux avec une unique larme que je ne réussis pas à retenir.

- Est-ce que je me mêle de tes affaires ?! Mon passé ne te regarde pas ! Et ne compte pas sur moi pour t'attaquer, je ne m'abaisserai pas à ça parce qu'un chat préférant fuir plutôt qu'affronter la cause de sa colère se mêle de ce qui ne le regarde pas !

Je le regardai toujours avec un regard enflammé. Je savais que je venais de me mettre dans le pétrin mais ma fierté m'avais empêchée d'être raisonnable. Elle me perdra un jour, et peut-être aujourd'hui.

Préférant ignorer la guerrière rousse, le matou brun tigré laissa son regard se perdre dans l'immensité de l'océan qui lui faisait face. Mais voilà, le problème était qu'il était toujours en colère, ou plutôt fou de rage vu les mouvements saccadés de sa queue. Il "explosa" littéralement quand Flamme Sauvage lui cracha avec vigueur et colère :

- Est-ce que je me mêle de tes affaires ?! Mon passé ne te regarde pas ! Et ne compte pas sur moi pour t'attaquer, je ne m'abaisserai pas à ça parce qu'un chat préférant fuir plutôt qu'affronter la cause de sa colère se mêle de ce qui ne le regarde pas !

Se redressant sur sa branche, la chat aux yeux dorés sauta de l'arbre et s'approcha d'un pas mesuré, celui d'un prédateur. Cette gamine l'avait suffisamment agacé, maintenant elle allait le regretter. C'est d'une voix rempli de hargne et de haine qu'il lui lança :

- Et toi ? Pour qui te prend tu ?! Tu ne veux pas que j'aborde ton passé, mais tu ne te gène pas pour aborder mon "problème" ! Sache que si je balançais mon "problème" à la figure du principal concerné, je risque le bannissement ! Donc contrairement à une certaine personne qui ne peux pas rester un tant soit peu calme, je garde ma haine pour moi ! Et puis, que sais tu de cette haine qui me ronge jour après jour jusqu'à ce qu'elle se déverse hors de moi et ne balaye tout sur son passage ?! Que sais tu de la hargne qui m'habite et qui petit à petit m'invite à vouloir commettre quelque chose que je ne souhaite pas ?! Tu n'en sais rien ! Et je vais te faire comprendre ta bêtise !

Sans plus attendre, Faucon Fantôme bondit sur la chatte rousse, mais celle ci l'esquiva. Il commença à lui tourner autour, le pas étrangement calme et calculé, un regard où brillé haine et folie, et un corps massif et imposant. Continuant à faire des cercles autour de la femelle, il lança froidement :

- Ce Clan auquel j'appartiens me détruit petit à petit car la vérité m'est inconnu ! Il me retient et m'enchaîne jusqu'à me consumer ! Malgré ma volonté de la connaître, il se dresse sur mon chemin des obstacles, et je me dois de les éliminer.

Faucon Fantôme se rua sur la femelle et la renversa d'un croche patte, la maintenant sous lui, le regard fou de haine et de ... chagrin ? Oui, malgré son désir de vérité et sa haine envers sa chef, tuer un membre de son clan le chagrinait au plus haut point, mais pour que tout ce déroule correctement ... il devait se débarrasser des gêneurs.

HRP:

Faucon Fantôme se redressa d'un coup, et sauta de la branche. Il s'approcha de moi, complètement consumé par la rage, et me dit :

- Et toi ? Pour qui te prend tu ?! Tu ne veux pas que j'aborde ton passé, mais tu ne te gène pas pour aborder mon "problème" ! Sache que si je balançais mon "problème" à la figure du principal concerné, je risque le bannissement ! Donc contrairement à une certaine personne qui ne peux pas rester un tant soit peu calme, je garde ma haine pour moi ! Et puis, que sais tu de cette haine qui me ronge jour après jour jusqu'à ce qu'elle se déverse hors de moi et ne balaye tout sur son passage ?! Que sais tu de la hargne qui m'habite et qui petit à petit m'invite à vouloir commettre quelque chose que je ne souhaite pas ?! Tu n'en sais rien ! Et je vais te faire comprendre ta bêtise !

Comment osait-il ? Si moi je ne savais pas le problème qui le faisait tant souffrir, lui ne savait pas non plus. Ce rêve qui m'obsédait depuis tout ce temps, mes parents m'abandonnant, la colère me faisant perdre la raison et l'horrible impression que si je les rencontrais, ils ne feraient plus partis de ce monde. Pourtant, ce qui m'énervait le plus à l'instant, c'était de ne pas réussir à contrôler ma propre colère. Mais je n'eus pas le temps de répliquer qu'il me bondissait déjà dessus. Mais il était trop lent et je l'esquivai facilement. Il se mit à me tourner autour, d'un pas très calme contrastant parfaitement avec sa colère grandissante. D'un ton glacial, il me lança :

- Ce Clan auquel j'appartiens me détruit petit à petit car la vérité m'est inconnu ! Il me retient et m'enchaîne jusqu'à me consumer ! Malgré ma volonté de la connaître, il se dresse sur mon chemin des obstacles, et je me dois de les éliminer.

Je ne comprenais pas tout ce qu'il me disait mais je ne cherchais pas à comprendre. Je n'avais aucunement le droit de savoir. Mais il se ruait sur moi, je voulus l'éviter mais il me fit un croche-patte et je m'écrasai sur le sol. Il me maintenait au sol et me jetait un regard empli de folie, de haine mais aussi de chagrin. Je ne pus m'empêcher de me détendre un peu sous la surprise mais je me repris et envoyai bouler le guerrier avec mes pattes arrières.
Je me redressai et le regardai longuement. Puis je m'assis et lui lança :

- Vas-y ! Attaque-moi ! Si ça peut te détendre un tant soit peu, alors fais-le !

Je le regardai, le regard déterminé, attendant sa réaction.

HRP: